C’est lors de l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels de 1925, qu’à travers le style Art Déco, la Ferronnerie en France se trouve à son apogée.
Le fer forgé Français sous l’influence du mouvement des arts & crafts connaît une véritable renaissance à partir des années 1900.
La Ferronnerie au 19e siècle se trouvait dans une situation très défavorable. En effet de 1825 à 1845 il y eu un emploi massif de fonte de fer industrielle, pour la fabrication de grilles, et de rampes, au détriment d’ouvrages issus de la forge. Sous la révolution on a arraché beaucoup de grilles et de balcons en fer forgé afin de les couler et les transformer en armes.
Le développement exponentiel des villes, dicté par le besoin toujours croissant de la population impose de nouvelles normes : il faut construire vite et à moindre coût. Cela incite l’état à préférer l’usage de la fonte industrielle, bien meilleure marché que des produits issus d’artisans seulement équipés de forge traditionnelle.
Cette technique va s’imposer durant tout le XIXe siècle. Les balcons haussmanniens qui reproduisent les styles anciens en sont une manifestation exemplaire. Par exemple, on fit encore appel à la fonte pour aménager les fontaines de la place de la concorde en 1836.
Cependant, les partisans du fer et du travail traditionnel, œuvrent afin de redonner à ce métier ses lettres de noblesse Le peintre photographe Henri le Secq de Tournelles (1818-1882) a réuni une immense collection de ferronnerie à Rouen qui deviendra un grand musée consacré au fer forgé. Si ce n’est le plus grand.
Viollet le duc (1814-1891) a contribué de son côté à relancer la ferronnerie en lançant la restauration de monuments historiques du moyen âge. L’architecte va alors inciter des artisans qui végétaient à rallumer leur forge. Il va ainsi mener des travaux importants ; notamment sur la cathédrale de Notre dame de Paris, et de sainte Marie Madeleine de Vézelay.
Un grand Ferronnier du moment est Emile robert, à qui l’on doit par exemple la porte d’entrée du musée des arts décoratifs de Paris. il ouvre une école de forge et crée une revue. De grands noms de la ferronnerie passeront par son atelier d’Enghien tels que : Raymond Subes ou jean Prouvé. Il se produit un regain d’intérêt pour le fer dans un contexte de fin du XIXe siècle ou l’architecture métallique monte en puissance. De nombreux ouvrages voient le jour, comme la tour Eiffel et la galerie des machines en 1889, le grand palais en 1900 ; ces travaux marquent le début d’une ère métallurgique par excellence.
Le triomphe du fer forgé à l’exposition de 1925.
Les journalistes de l’époque ont soulignés que de tous les arts présents sur cette exposition de 1925 la ferronnerie est omniprésente.
La ferronnerie est partout. Portes de boutiques, grilles, pare-feu, tables, balustrades, balcons, commodes, luminaires…dès lors la Ferronnerie se relance, les années qui vont se succéder connaîtrons de nombreux artisans Ferronniers qui vont produire de nombreuses œuvres de qualité.
‘’Les expositions universelles sont le lieu où les pays jaugent leur compétitivité et la puissance de leur industrie’’.